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Donner à la terre une apparence humaine par en utilisant des  supports translucides. 

Maternité Terre féconde
 « Arrêt sur image, où  la silhouette figure le corps. Elle avance dans une virtuelle apparence,  se détache de sa matérialité et se relie par juxtaposition à l’autre part d’elle-même qui évolue au fil des mois de gestation.
Ce travail superpose et  intercale  des fragments de peau numérisées et imprimées sur rhodoïd en recomposant le corps maternel avec son évolution à chaque mois de grossesse. Les fragments sont ensuite encapsulés dans des panneaux transparents de taille humaine. L’installation des images et leur succession entraînent  une sorte de dynamisme et de perception optique qui questionne le lecteur sur «  l’après »… terre féconde. »
Bernadette Clot Goudard

Paysages  de  peau
Ce travail  illustre la ressemblance évidente  entre la structure de  notre peau, les lignes de nos mains, de nos rides avec la structure géologique de la terre,  créant un lien direct entre la chair même de l’Homme et la nature végétale ou minérale. Ces paysages de peau sont signifiants que l’Homme laisse sa marque dans la nature et la nature marque l’homme.

A l’instar des peintures, les paysages de peau, enchâssés dans la transparence de leur médium filent la métaphore du temps. La peau se rétracte, se plisse, comme le reflet aquatique sous le frisson de la brise. Ailleurs,  les strates en bandeaux superposés, telles les vagues sur l’horizontalité de la mer déroulent l’espace, les nervures se tendent, les veines palpitent sous le derme, se densifient. Une puis deux puis trois taches d’ombres condensent l’histoire de l’homme.

L’action primordiale nécessaire  de l’eau, comme sur la masse inerte de la roche contractée, déploie  l’éphéméride des jours d’hier. Elle devient cette expérience qui rattache l’humain à sa mémoire d’espèce et la transmet dans un besoin primordial de continuité peut être même d’éternité.
Bernadette Clot-Goudard

Arrêt sur image, la silhouette figure le corps, sa dés-incarnation, ou peut-être son absence. Elle avance avec une virtuelle apparence. Dénuée de corporéité, elle se détache de sa matérialité et se relie par juxtaposition à l'autre par d'elle-même qui est aussi un autre, différent, étranger et semblable. Dans ce je/jeu de l'autofiction il y a du renversement, et de la mise en abîme de la condition humaine. L'homme devra peut-être de survivre par le dédoublement entre dedans/dehors. Dans une vision futuriste, se détachant de son enveloppe charnelle, s'éloignant des contingences matérielles qui l'amène à détruire il affirme la prééminence de l'esprit.

A.CLIF super-pose, inter-cale des feuilles de calques, des fragments de peau. Dans la transparence elle intervient en double face et face à face. Envers contre endroit elle tente de fixer ou figer l'évanescence des êtres. Dans cette tentative de stratifier l'invisible, l'artiste capte les vibrations des couches infra-minces, translucides. Elle impulse le mouvement, comme une syncope avant la marche, lorsque le film commence.

Lorsqu'elle prend le parti de dupliquer à l'infini cette représentation du corps, l'effet de répétition et de défilement du sujet participe de la des fragmentation d'une planche contact. La silhouette se dédouble, se multiplient et par là-même avance. Le défilement des images et leur succession entraîne une sorte de dynamisme et de perception optique qui engage l'homme à se diriger vers une nouvelle forme de société.

Bernadette Clot Goudard